dimanche 27 mars 2011
La quête des repères
Techniques mixtes sur toile
16" x 20"
La quête des repères
Des restes de balises
Sous les semelles trouées
Recoller tant bien que mal la noire transparence
Recouper déchiqueter
Les éclisses grisailles
Trames et dégradés
Pour une impression à tirage 0
Là où l'homme piétine les repères
Des restes de balises ancrées ferme
Accrochées aux pupilles
Suspendus à des encres papiers
Lambeaux d'esquisses
Où cogne la tête
Se heurte le front
samedi 26 mars 2011
Scarifications
Techniques mixtes sur toile
Oeuvre en cours
Côté cour, côté jardin. Prévoir les entrées de scène. Ménager les sorties. Improviser les blancs de mémoire, les répliques inversées. Bafouillées. Oubliées.
Dans les temps qui me sont impartis, respirer les parfums de neige, de pluie, de rires, de larmes. De musique/mots papier.
Pénétrer, aveugle, boiteuse, dans les zones marécages et boues qui nourrissent l'oeuvre du poète, du peintre. Le chercher, le perdre, le retrouver, le reperdre. Sous les cendres noires, brûlantes d'une peau mélomane. Scarifications portées loin par des oiseaux aux ailes déchirées. Partout, partout, reconnaître sa main, son pas. Ses traces profondes. Marquées à jamais. Indélébiles. Dans toutes les lunes, chacune des étoiles de mois pluriels empilés les uns sur les autres.
M'imprégner de la notion de wabi/sabi. Comprendre ce que je peux comprendre. Tenter d'en saisir l'essence.
Enfiler bout à bout les heures laissées pour mortes entre les craques du plancher; entre les deux madriers éloignés l'un de l'autre par l'effet du temps. Réparer les dentelles trouées.
Reconnaître dans la pierre et le sable de verre, l'origine du cercle imparfait. Reproduire à l'infini l'inégalité, l'assymétrie des ronds distordus, imbriqués les uns dans les autres.
Nettoyer la rouille, la polir jusqu'où elle respirera à nouveau. Où est-ce donc?
Dans les temps qui me sont impartis, respirer les parfums de neige, de pluie, de rires, de larmes. De musique/mots papier.
Pénétrer, aveugle, boiteuse, dans les zones marécages et boues qui nourrissent l'oeuvre du poète, du peintre. Le chercher, le perdre, le retrouver, le reperdre. Sous les cendres noires, brûlantes d'une peau mélomane. Scarifications portées loin par des oiseaux aux ailes déchirées. Partout, partout, reconnaître sa main, son pas. Ses traces profondes. Marquées à jamais. Indélébiles. Dans toutes les lunes, chacune des étoiles de mois pluriels empilés les uns sur les autres.
M'imprégner de la notion de wabi/sabi. Comprendre ce que je peux comprendre. Tenter d'en saisir l'essence.
Enfiler bout à bout les heures laissées pour mortes entre les craques du plancher; entre les deux madriers éloignés l'un de l'autre par l'effet du temps. Réparer les dentelles trouées.
Reconnaître dans la pierre et le sable de verre, l'origine du cercle imparfait. Reproduire à l'infini l'inégalité, l'assymétrie des ronds distordus, imbriqués les uns dans les autres.
Nettoyer la rouille, la polir jusqu'où elle respirera à nouveau. Où est-ce donc?
samedi 19 mars 2011
Que alli?
Techniques mixtes sur toile
24" x 30"
Que alli?
Un hibou trace d'étranges lignes
Dans nos paumes ouvertes
Burinées creusées incisées
Tatouées indélébiles
Avancer marcher
Funambule sur une fine ligne de mots
Écorces lacérées
Où germent les larmes
Marques multipliées à l'envers des miroirs sans tain
Chiromancie cartes dés renversés
Signes indéchiffrables
Ne pas effrayer le renard ou le loup
Les gestes se répercutent
Musiquent de tendre en tendre
Rebondissent sur la crête des nuits
Heurtent les vitres noires
Enroulent des lianes/poèmes à chaque doigt
Ancrent les poignets ridés
Fondent des racines secrètes
Dans des cathédrales de terre boueuse
Toujours j'avance
Qu'y a-t-il là-bas?
Que alli?
mercredi 16 mars 2011
Terre, eau, air et feu
Terre et eau
Broyés par les vagues, naufragés au plus profond des abîmes, les morts se suspendent en longues grappes.
Mille sur mille, les corps ploient/ploieront, empalés les uns sur les autres. Étrange géométrie marquée de boues, de braises et de cendres.
Dix mille fois.
Une danse macabre trace dans les nuits inversées des lignes inégales. La stridence des pas accélère les jours.
L'horreur soudée à l'horreur en spirales déroutantes.
Feu et air.
Les particules se heurtent, cisaillent le silence à coups rompus. Crèvent les barbelés protecteurs. Les sonorités éclatent l'acier le plus résistant. Les têtes tournent. Et se poursuit la réaction continue des noyaux instables.
Mauvaises nouvelles du Japon ce matin. Où le soleil levant officie désormais un triste rituel.
lundi 14 mars 2011
Les pages retrouvées
Les pages retrouvées
Techniques mixtes sur toile
20" x 28"
Qui saura recoller
Bout à bout
Bord contre bord
L'envers des oiseaux
De bois, de fer, d'encre rancie
Qui saura reconnaître
La langue secrète de la terre
Et de l'air embué d'eau de mer
Qui parlera à nouveau
Le chant/murmure
Des plumes ouvertes
Le langage des oiseaux en allés
Loin si loin
Pages oubliées/perdues/retrouvées
Livre grand ouvert
dimanche 13 mars 2011
La rencontre des gris II
La rencontre des gris II
Techniques mixtes sur toile
16" x 24"
Je vois des oeuvres
Dresser sur nos jours
Un mur noueux étrange(r)
Dureté du verre
Résistance des vents
Transparence de musiques violoncelles
Plisser les yeux
Entre apercevoir deux ombres poèmes
Se profiler
Se rapprocher
Se nouer se répandre (répondre) en gris multipliés
mercredi 9 mars 2011
Pierres de gué
lundi 7 mars 2011
La rencontre des gris
La rencontre des continents
Techniques mixtes sur toile
16" x 24"
Techniques mixtes sur toile
16" x 24"
Tangue le granit effrité
Par des talons aiguilles
Ongles griffes
Assauts quotidiens
Sur une toile nocturne
Nourrie d'ombres amères
Les soleils
S'acharnent
À mendier en silence
Un lieu de recommencement
D'autres levers
jeudi 3 mars 2011
Au bout de l'attente
Dans la nuit opaque défaire un à un
Les fils entrelacés
Mains gercées, ongles cassés, dos courbé, os broyés
À force de mouvements quotidiens
De redites, de répétitions
Spirale sans fin
Chaque jour
Trame vieillie
Passer, repasser la navette
Entre les laines distendues
Geste identique au geste
Attente dérisoire
Quand rebondissent
Sur les parois de la mémoire
Écho sur écho
Des chants de sirène
Sonorité nouvelle à distiller le désir
Mots poèmes portés loin sur la crête des vagues
Fatale mélopée
Elle le sait bien
Celle qui...
Comme Pénélope
Se couvre lentement de tous les gris
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